lundi 1 avril 2019

Dimanche 31 mars - Phong Nha-Da Nang

Comme nous nous sommes levés relativement tôt (toujours les mêmes raisons : les coqs, les bateaux et on rajoute les enfants en congé - qui sont particulièrement jeunes, mignons et nombreux au homestay), nous décidons d'aller faire un peu de vélo avant de déjeuner.

Un bateau "tuk-tuk", imaginez quand il y en a dix!

Direction la cave Phong Nha, située à seulement 3 kilomètres du homestay mais accessible seulement en bateau que l'on ne peut prendre qu'à partir du village.  Oui, ces bateaux qui nous poutpoutent dans les oreilles toute la journée.  Bon, on ne fera pas le tour de bateau mais on peut bien aller voir la grotte, surtout que le chemin pour y aller est très agréable.







C'est l'heure d'arrivée des employés qui doivent stationner leurs motos ou leurs vélos d'un côté de la rivière et traverser de l'autre côté sur une barque-traversier.


Nous contemplons l'entrée de la grotte et l'arrivée du 'staff' quelques minutes, puis nous repartons déjeuner au homestay avec nos nouveaux amis arrivés la veille en moto, une allemande et deux français.


Nous commençons tranquillement à préparer nos bagages.  Xuan, notre gentille propriétaire, nous a réservé un taxi pour 1 heure de l'après-midi puisque, malheureusement, j'ai fait une petite erreur dans les réservations et réservé un train à la gare de Minh Le qui est plus loin et moins accessible (pas d'autobus) que la gare principale de Dong Hoi.

Xuan nous conseille d'aller nous promener dans les petits chemins de campagne de l'autre côté de la rivière, en prenant une autre barque-traversier que nous avons vue ce matin, un peu avant d'arriver à la grotte.  Je m'inquiète un peu de la prendre avec des motos mais elle rigole et nous dit qu'il n'y a pas de problèmes.  Ha ha.

Nous nous rendons donc au-dit traversier, une longue barque plate, basse et étroite.  Nous la voyons arriver avec 4-5 motos à bord donc nous sommes un peu rassurés.



Les motocyclistes descendent, c'est à notre tour de monter par la rampe en métal sur le bateau qui est décidément très étroit.

Plus facile à dire qu'à faire, je n'ose pas prendre mon élan car je n'ai pas confiance que je serai capable d'arrêter assez vite de l'autre côté mais, là, me voilà coincée au beau milieu de la rampe, avec l'impression que je n'ai plus de stabilité et que je vais me casser la figure.  Je réussis enfin à figurer comment faire (marcher en donnant un peu de gaz et je réussis à embarquer la moto.  Eh boy que c'est instable!!!  Je suis tout à coup pas mal moins certaine que c'est une bonne idée...

Tout d'un coup, j'entends un grand coup de moteur, la bâtelière crier et, bang, gros coup à l'arrière, je suis éjectée de ma moto, celle-ci tombe, je tombe, oscille un peu au bord de la barque, certaine que je vais tomber dans l'eau (j'ai déjà un pied dedans) mais je réussis à me redresser et à rester dans la barque.  Jacques vient de me rentrer dedans et il est paniqué.  Il a voulu embarquer en accélérant mais n'a pas réussi à freiner à temps et boum.  Comme j'étais sûre que les deux motos et les deux nonos de motocyclistes finiraient dans l'eau, je suis juste soulagée que ce ne soit pas le cas et que, finalement, les dégâts humains et matériels soient minimes, comparés à ce qu'ils auraient pu être.

La bâtelière et son jeune aide sont sous le choc et nous regardent avec des yeux ronds.  Nous redressons nos motos, Jacques n'arrête pas de me demander si je suis correcte (apparemment que j'ai revolé pas mal), il tremble encore de peur.  Je fais signe à la bâtelière que tout va bien et nous traversons.  Ma moto a subi de légers dommages, à peine visibles, mais bon, ils ne paraîtront pas parmi les autres. Nous arrivons de l'autre côté.  Bordel, là il faut descendre et nous sommes à reculons.


La bâtelière aide Jacques à descendre sa moto (pas facile) et je demande à Jacques de venir descendre la mienne mais, heureusement, un motocycliste qui attendait de l'autre côté et qui a vu comme nous sommes doués vient à ma rescousse, vire la moto de bord sur son stand et l'amène jusqu'en haut de la côte.

Bon.  Je crois que nous reviendrons par un autre chemin.

Nous sillonnons les petits chemins de campagne, un peu au hasard.  C'est paisible et très joli.



Notre balade en vidéo

Nous finissons par revenir sur la route qui nous ramène en ville et au homestay.  Il est temps de finaliser nos bagages...  Et de payer notre séjour.  800 000 dongs pour 2 nuits (40 $), 500 000 dongs (25 $) pour le taxi qui nous amènera à la gare (ouch), et un autre 80 000 dongs (40 $) pour un souper et 3 jours de location de 2 motos.  Xuan nous offre un souper, un déjeuner et toutes les bouteilles d'eau qu'elle nous a fournies pendant nos 3 jours.  Elle me fait un gros câlin quand nous partons.  

Nous rigolons bien avec le chauffeur de taxi pendant le trajet de 75 minutes.  Il nous apprend des mots en vietnamiens, teste mes connaissances de la langue vietnamienne, apprend le mot 'bridge' en anglais, c'est drôle. Par contre, il doit se concentrer sur la route les dernières 30 minutes puisqu'on se retrouve soudain sur un chemin très étroit et souvent encombré et la conduite est vraiment difficile.  Et il se perd un peu ce qui n'aide pas.  Pauvre lui.  Finalement, nous arrivons à la gare, minuscule et très rustique.  




Nous sommes 2 heures en avance et, comme nous n'avons pas diné, je demande à la gentille employée s'il y a un endroit où on peut manger.  Elle me fait signe que non mais va chercher un sachet de Ramen et me demande si on en veut.  Je lui dis que je vais les payer mais elle refuse et nous prépare deux bols de soupe Ramen avec un oeuf dedans.  C'est super gentil et nous la remercions profusément!  Avec les chips achetées par Jacques (au poulet, au piment fort, à la pieuvre - iiik - et aux crevettes, ben oui), 'on est en business' !




Le train arrive à l'heure, l'employée s'occupe bien de nous et vérifie que nous avons les bonnes informations.  





Nous embarquons dans notre wagon, je regarde nos numéros de couchettes, 15 et 16, mais, ô surprise, il y a quelqu'un sur la 15.  Je commence à expliquer au monsieur qu'il est sur notre couchette mais l'employé du train arrive, tout agité, et me dit que non non, ce ne sont pas nos couchettes.  Je lui montre le courriel, il répète non et me montre la version vietnamienne du courriel qui, elle, indique les couchettes 28 et 29.  Bon.  Celles-là sont libres en effet.  Il y a deux dames sur les couchettes du bas, nous nous installons et regardons nos vidéos téléchargés sur Netflix.  



Les deux dames descendent à la station suivante et nous voyons arriver un groupe de six femmes qui s'installent à grand bruit sur les deux couchettes du bas.  Surprise!  C'est plutôt drôle et cela rajoute au dépaysement culturel ha ha.  Elles nous quitteront quelques stations suivantes et c'est une petite famille (papa, maman, et leurs 2 petits enfants) qui les remplacera.  Voyage sans histoire, tellement plus agréable et confortable que l'autobus!!  Et moins dangereux.  

Nous arrivons comme prévu vers 22 h 30 à Da Nang, on cafouille un peu avec les taxis, les chauffeurs nous sautent dessus mais nous abandonnent quand on leur donne l'adresse (à 3 km), on en trouve finalement un qui accepte de nous amener.  Très bel hôtel, le Codi Sea, moderne et confortable, 22 $ CAD par nuit, on est loin de nos homestays!!  



Mais je préfère quand même la chaleur et l'hospitalité des homestays, même si c'est plus rustique...

Notre trajet aujourd'hui : 50 km de taxi, 291 km de train et 20 km de moto

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