jeudi 4 avril 2019

Jeudi 4 avril - Hoi An-Prao

Grosse journée aujourd'hui : nous repartons à l'aventure.  Voilà notre itinéraire prévu du 4 au 10 avril:


Et pour moi, c'est l'aventure ultime puisque, pour la première fois depuis très longtemps, je n'ai rien réservé!  Iiiik!  Bon, j'ai quand même une idée de notre itinéraire et d'où on couchera ce soir (et un plan B au cas où le plan A ne marcherait pas) mais pour la 'control freak' que je suis, c'est très déstabilisant de ne rien avoir de sûr.  Et ce sera comme ça pour les prochains jours, oh la la!

Petit déjeuner à l'hôtel, grosse facture puisqu'on frôle le deux millions...de dongs.  Quand même 80 $ pour 2 nuits d'hôtel et 2 locations de vélos.  Bon, on peut bien se payer un peu de luxe de temps en temps ;-)

La corvée du chargement des bagages sur les motos à 30 degrés sous le soleil

C'est le départ!  Nous avions le choix entre deux routes, nous avons choisi celle qui était la plus tordue.  Les 40 premiers kilomètres sont relativement tranquilles, sur une route 'normale' avec un trafic 'normal' et un paysage 'normal'.  Rien de bien excitant mais l'asphalte est belle, il fait beau et faire de la moto, c'est le seul moyen de ne pas crever de chaud.

Parlant de crever, nous sommes au beau milieu de petites ruelles perdues dans un quartier inconnu suite à un malentendu avec Google Maps quand Jacques m'annonce que son pneu arrière est crevé.  Damn.  Je lui dis que je vais chercher un garage, ce qui s'avère plus facile à dire qu'à faire.  Non seulement, je ne trouve pas de garage mais en plus, je me perds dans les petites rues et je ne retrouve plus mon mari.  M'enfin, on finit par tout trouver, le mari et le garage, et Jacques n'aura eu qu'à pousser sa moto sur un bon 600 mètres, sous un soleil brûlant... Cette fois, c'est la valve du pneu qui a déchiré on ne sait pourquoi ; le garagiste change le pneu, 30 minutes, 5 $ et on repart.


Bateau-restaurant du coin...


Peu avant d'entamer la deuxième partie du trajet (celle qui 'twiste'), nous arrêtons prendre une liqueur dans un petit stand sur la rue.  Pas de liqueur, aussi nous prenons une crème glacée.  Ça a l'air simple?  Oh que non, toute une aventure!!! Les dames qui tiennent la boutique sont fascinées par nous et n'arrêtent pas de nous poser des questions. En général, je ne comprends rien, parfois si, un mot qui me donne un indice, par exemple 'tuoi', qui veut dire 'âge', ce qui me permet de comprendre qu'elles nous demandent notre âge (comme le font beaucoup de Vietnamiens).  Elles nous demandent si nous sommes mariés, d'où nous venons... On parle avec des gestes, avec des rires, un peu avec Google Traduction, ça rigole bien en tout cas!  Je suis quand même un peu soulagée de partir, c'est un peu dur de tenir une conversation où personne ne comprend personne!  Mais la crème glacée ne coûtait que 15 sous et c'était toute une expérience culturelle en plus...


Les derniers 40 kilomètres se passent dans la montagne et nous retrouvons les virages infinis.  Cela n'arrête pas, c'est fou!  Pas de rizières mais beaucoup de coupe de bois.  On passe de la jungle aux montagnes déshabillées, le paysage est magnifique et le trafic minime.






Nous arrivons vers 14 h 30 à notre hôtel, le Chung Thuy, à P'rao.  Je suis super agréablement surprise, j'avais un peu peur de ce que nous allions découvrir mais l'hôtel est très beau, très propre, la chambre est super agréable, tout a l'air neuf!  Et cela ne coûte que 10$ par nuit.  Encore une fois, beaucoup de gestes pour se comprendre (on verra bien si on a compris demain quand on paiera ha ha), personne ne parle anglais quand on sort des grandes villes!

119 km en 4 heures, c'est la moyenne...





Nous nous installons dans la chambre puis ressortons manger.  Tout a l'air fermé (c'est encore la siesta) mais nous finissons par trouver un grand restaurant et deux personnes qui sont en train de préparer des plats à emporter.  Gestes, sourires (on s'habitue), le monsieur nous indique de nous asseoir, on ne sait pas trop à quoi s'attendre.  On attend qu'il ait fini ce qu'il fait et qu'il vienne prendre notre commande, mais 10 minutes après, voilà nos deux cuisiniers qui s'amènent avec plein de plats dans les mains : omelette, riz, tofu, viande, crevettes, rouleaux de printemps frits, bouillon, salade... On rigole, c'est un festin!!  On rajoute une bière et un Pepsi et on déguste.  Nous sommes très fiers de réussir à presque tout terminer, il y en a toujours trop!


Nous n'avons aucune idée du coût d'un tel repas aussi nous sommes surpris quand le monsieur nous présente une facture de 118 000 dongs (5 $, avec les boissons!).  Nous essayons de trouver du petit change pour ne pas l'obliger à nous donner du change (c'est toujours compliqué, même si on parle de petits montants), on lui donne 100 000 et on cherche un autre 20 000 mais le monsieur repousse le portefeuille de Jacques et lui dit que c'est correct, avec de grands gestes et de grands sourires.  Nous insistons, il refuse, on essaie encore, rien à faire, il ne veut rien savoir.  Nous le remercions abondamment et partons, un peu traumatisés quand même d'avoir payé seulement 4$ (avec bière et liqueur!) pour ce repas gastronomique!  Nous y sommes revenus le soir pour y manger encore et essayer de lui redonner l'argent manquant mais le restaurant était fermé.

Nous passons l'après-midi dans notre chambre à l'air climatisé à lire, faire le blog, relaxer, regarder des films.  Nous ressortons seulement vers 19 h 30 pour trouver quelque chose de léger à manger (on a encore notre diner dans l'estomac!) mais tout est fermé encore.  On finit par trouver un petit restaurant où il n'y a qu'une petite fille qui regarde la télévision.  Elle nous demande dans un anglais parfait si elle peut nous aider, je lui dis qu'on aimerait manger, juste une soupe (je lui montre les bols vides qui trainent sur une table), elle va chercher sa mère qui nous prépare deux soupes Pho (avec viande, salade, bouillon, nouilles...).  Jacques demande une bière, elle n'en a plus.  Pas de problèmes, on la voit revenir 10 minutes plus tard avec une bière qu'elle vient d'aller acheter dans un magasin voisin.  Quand on dit qu'ils sont gentils...  Coût du repas : 73 000 dongs pour les deux (3 $).  Eh boy.

On revient à l'hôtel, situé à quelques centaines de mètres du restaurant.  Il fait noir, on a nos deux petites lampes de poche, mais c'est quand même un peu stressant, il n'y a pas de lumière, des chiens errants, des gens qui nous croisent et nous dévisagent comme si on était des extraterrestres, c'est gênant.  Les enfants nous crient 'Hello' de l'autre bord de la rue et rigolent.  Difficile de passer inaperçus!


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