dimanche 14 avril 2019

Samedi 13 avril - Da Lat-Cat Tien

Debouts tôt, nous espérons prendre l'autobus le plus tôt possible vers Cat Tien.   Insécurité palpable en la demeure : je n'ai pas le contrôle de la situation, oh la la!  En effet, on sait à peu près qu'il faut prendre l'autobus qui se rend à Ho Chi Minh (il y en a plusieurs par jour) et qu'il faut demander que soit inscrit sur le billet que nous voulons descendre au km 142, à peu près à mi-chemin.  Depuis hier, j'ai dû échanger une dizaine de courriels avec le propriétaire de l'hôtel où nous allons loger à Cat Tien sur les différents moyens de transport pour s'y rendre et nous avons fini par nous entendre sur l'autobus Futa ('sleeper' bus de meilleure qualité, comparé aux autobus locaux qui sont bondés et très lents) puis un taxi qui viendra nous chercher au km 142.

Nous appelons donc un taxi Grab de l'hôtel et contemplons une dernière fois la côte maudite qui m'a traumatisée par rapport à ma capacité de l'affronter en moto.

Le taxi arrive en quelques minutes et nous dépose quelques minutes plus tard au terminus d'autobus.  Heureusement, la préposée aux billets se débrouille en anglais et nous avons rapidement dans nos mains nos deux billets pour Ho Chi Minh, où il est bien indiqué que notre destination est le km 142.  La préposée nous envoie ensuite dans le stationnement où attendent des dizaines d'autobus et une autre employée prend la relève pour nous prendre en charge, jusqu'à ce que nous soyons bien installés sur nos couchettes avec nos souliers sagements enlevés en entrant dans l'autobus et placés dans un sac fourni par le chauffeur.  Quelle incroyable efficacité que ces autobus vietnamiens!




Nous partons à l'heure.  Notre chauffeur est un peu trop casse-cou à notre goût mais, bon, on s'habitue et on ne peut rien y faire de toute façon, alors j'essaie de me consacrer sur mes émissions Netflix que je regarde sur mon téléphone et sur les photos des beaux paysages qui défilent rapidement de chaque côté de l'autobus.



Plus nous approchons de notre destination, plus les échanges de courriels se multiplient avec le propriétaire de l'hôtel.  Je lui indique où nous en sommes d'après une borne kilométrique aperçue sur la route, il me répond que le taxi est parti pour nous chercher et, paf, l'autobus arrête pour le lunch, 30 minutes.  Oups, j'avertis le propriétaire, on repart, l'assistant du chauffeur d'autobus vient nous avertir que nous devrons bientôt descendre, un dernier courriel à l'hôtel pour confirmer que nous arrivons et nous débarquons de l'autobus et récupérons nos bagages.

Nous sommes à un croisement perdu, un taxi arrive (wow, super timing!), pas de chance, ce n'est pas pour nous.  Message du propriétaire : le nôtre arrive dans une vingtaine de minutes. Le temps d'aller prendre un café dans un petit bouiboui de l'autre côté de la rue.

La propriétaire du boui-boui est super sympathique et s'asseoit avec nous.  Elle nous offre un ...aliment dans un plat.  Oh la la, impossible de savoir ce que c'est, ni même la catégorie du plat : viande, poisson, fruit??   Nous lui demandons ce que c'est en en prenant un morceau, isssssh, c'est super gras et super gélatineux et ça ne sent pas bon!  On goûte parce qu'on est courageux.  J'ai l'impression de mordre dans une couche de morve entourant un ...fruit ?  Ah oui, il y a un noyau.  La propriétaire, toute fière, nous dit que c'est une spécialité du Vietnam (ça n'aide pas), nous réussissons à finir notre morceau mais ne nous précipitons pas sur le dernier morceau malgré nos tentatives de faire croire à la gentille dame que nous aimons bien ce truc.  Finalement, une recherche sur Google m'apprend que nous avons goûté à un durian.


Très bon café, un peu chocolaté (tous les cafés froids de la région sont comme ça, découvrirons-nous).  Le taxi arrive, nous saluons notre hôtesse et embarquons.  Le propriétaire de l'hôtel est là aussi et nous jasons tout le long du trajet (20 minutes) avec lui.  Il nous apprend, entre autres, que les Vietnamiens doivent payer pour les écoles et les soins de santé.  Quoi?  Dans un pays communiste?  C'est tellement différent du Cuba sur tous les plans, c'est fou!

Nous arrivons à l'hôtel, au Adventure Trek Lodge, 11 $ CAD la nuit, et le propriétaire nous présente fièrement notre chambre, situé dans une bâtisse de plein-pied, à une centaine de mètres de la route, dans les champs.  Moi qui espérais une chambre au bord de la rivière avec hamacs et terrasse, je suis un peu déçue mais pas surprise car, comme je l'apprends, c'est une fin de semaine de fête au Vietnam et tous les hôtels style terrasse et vue sur la rivière sont pleins, c'est vraiment le dernier qui était disponible mais, bon, les critiques sont bonnes et nous ne sommes pas difficiles.





La chambre est petite, pas d'air climatisé, pas de salle de bains privée, le propriétaire s'excuse et nous promet que nous pourrons prendre l'autre chambre, plus grande et avec salle de bains le lendemain.

Il nous amène ensuite deux vélos, nous nous installons et nous partons ensuite à la découverte de la campagne environnante.  C'est joli et bucolique.




Tous les chemins sont bons à prendre, même à pied!

Bon...Presque tous.  Au moins, ce petit détour nous permet de découvrir des jackfruits (et non des durians, oups) bien protégés! Et une forêt d'arbres à caoutchouc.

Non, ce n'est pas du sirop d'érable.  Du caoutchouc?


Ça, c'est du maïs égréné qui sèche

Bon, peut-être pas tous les chemins!

L'arbre à jackfruits



En revenant vers l'hôtel, nous rencontrons le propriétaire accompagné de sa famille, en vélo, et ce beau monde nous invite à les accompagner pour leur visite des environs, ce que nous faisons, évidemment.  Nous reprenons le chemin que nous avons déjà suivi, jusqu'à une petite ferme où nous nous arrêtons pour goûter à des prunes vietnamiennes.  Rouges avec un centre blanc.  Très bonnes et sucrées, miam!




Au retour, nous nous reposons un peu avant le souper, que nous allons prendre ensuite au bâtiment principal du Lodge.  Très bon souper, composé de multiples plats.



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