Réveil vers 7 h 00, nous ne sommes pas pressés, 'the big nice bus' (que le proprio a 'réservé') ne passe qu'à midi. Nous aurons même le temps d'aller explorer un circuit que j'ai déniché avec Google Maps et qui a l'air très intéressant (15 km en vélo). Nous allons déjeuner (eh oui, le sempiternel oeuf avec la baguette un peu sèche) puis nous partons.
Les premiers kilomètres sont idylliques, la campagne est belle, la route aussi, étroite mais peu passante, les gens nous saluent, il fait chaud mais on a un peu d'air en pédalant, c'est très supportable.
Après quelques centaines de mètres particulièrement difficiles et après avoir croisé un bande de travailleurs qui rigolent en nous voyant et disent 'Hello again' ('again? On les a déjà vus?' s'inquiète Jacques qui s'imagine qu'on a tourné en rond), le sentier semble s'élargir un peu et devenir moins accidenté. Ce n'est pas une illusion, nous retrouvons peu à peu une surface beaucoup plus agréable puis, enfin, une jolie route cimentée. Aaaaah, nous avons réussi!
Notre trajet en vélo : 15,3 km
Nous cherchons et trouvons un restaurant qui offre des smoothies (quand il fait 40 degrés, on a TOUJOURS soif et on finit même par adorer le café froid avec plein de glace - et du lait concentré sucré surtout!). Un smoothie à la banane plus tard, nous sommes prêts à retourner à l'hôtel pour faire nos bagages et relaxer un peu avant le voyage en autobus vers Ho Chi Minh (4 heures quand même).
Bon, les bagages sont faits, vers 11 h 30, nous allons payer notre dû à notre hôte (600 000 dongs, 30 $, pour 2 nuits, 2 soupers, 8 (HUIT! Le proprio n'en revient pas, on a vidé son frigidaire) cokes, 3 bières et 3 bouteilles d'eau (ben quoi, les boissons gazeuses, c'est imbattable quand il fait chaud). Et 4 cafés.
À midi, nous voyons un autobus passer tout droit sans arrêter, un peu de panique en la demeure mais le proprio nous rassure, ce n'est pas le nôtre, le nôtre arrive à 13 h. Zut, on avait compris midi. Nous lions connaissance avec deux étudiantes qui parlent bien anglais, cela passe le temps et nous apprenons avec étonnement que l'école et les soins de santé ne sont pas gratuits au Vietnam! Dans un pays communiste! C'est vraiment surprenant...
Bon, il est 13 h 00. Nous entendons l'autobus arriver, il klaxonne pour nous avertir et...passe tout droit. Grands gestes, cris, il arrête un peu plus loin...pour embarquer quelqu'un et repart. Zut. Flûte. Merde. Le propriétaire n'est pas là, tout le monde s'agite comme des poules pas-de-tête, on ne sait pas trop quoi faire. Finalement, nous décidons d'aller au terminus de bus en ville (à 5 minutes de moto) pour essayer de prendre l'autobus là-bas, car il semble que, à cause du congé férié, il y a beaucoup de monde qui veulent prendre l'autobus pour Ho Chi Minh et les autobus sont pleins à craquer. Le proprio revient, emmène les deux étudiantes sur sa moto, revient me chercher (avec ma valise et mon sac, il devra faire un autre voyage pour Jacques, nous arrivons au terminus au moment où un autobus local (oui, celui qu'on ne voulait SURTOUT pas prendre) repart, le proprio met la gomme avec sa moto et réussit à faire arrêter l'autobus. Le chauffeur accepte de m'embarquer et d'aller chercher Jacques à l'hôtel. Ouf.
Sauf que nous sommes dans un autobus local. Qui arrête partout et pour tous. Résultat, une heure après, nous avons fait 24 kilomètres sur les 140 que nous devons faire en tout. Et les gens commencent à vomir. Et à devoir voyager debout car cela fait longtemps qu'il n'y a plus de places assises. Et le chauffeur a hâte d'arriver et est un peu kamikaze. Comme d'habitude. Et j'imagine le retour d'un congé comme le retour des Laurentides le dimanche soir, en dix fois pire. Bref, j'appréhende un peu les prochaines heures...
Heureusement, nous survivons (ceux en avant, par contre, semblent avoir souffert, à voir les nez pincés et les visages blêmes des passagers qui descendent lors d'une pause et le branle-bas de nettoyage qui semble se produire ensuite), et le voyage se passe relativement bien et rapidement.
Nous arrivons au terminus de bus vers 18 h 30. J'ai décidé de prendre un taxi Grab mais je me laisse attendrir par un jeune Vietnamien qui me propose son taxi (avec 'meter') à un prix plus raisonnable que ses collègues qui essaient de me convaincre que 500 000 dongs pour nous amener à l'hôtel, c'est une aubaine. Ben oui, toi, alors que Grab me fait payer 87 000 dongs!! Malheureusement mon gentil chauffeur potentiel ne peut pas rivaliser avec le prix de Grab (même si je suis prête à payer jusqu'à 130 000 dongs), donc j'appelle Grab. Comme rien n'est simple, il y a un peu de micmac pour nous trouver mutuellement au milieu de la foule de taxis, de bus et de piétons mais, heureusement, nous avons retrouvé nos gentilles étudiantes vietnamiennes, qui appellent notre chauffeur Grab et lui indiquent où nous sommes et de quoi nous avons l'air. Ensuite, il ne nous reste qu'à courir après la petite auto qui se promène sur mon téléphone et indique où est rendu notre chauffeur. Bon, on réussit à se trouver, il nous amène à l'hôtel, on lui donne 100 000 dongs, tout le monde est content!
Notre trajet en autobus : 145 km en 4 h 22 mn
Nous n'avons pas trop de mal à trouver l'hôtel Giang Son, 22 $ CAD la nuit, et nous sommes soulagés de voir que la chambre est très bien (malgré certaines mauvaises critiques sur Booking.com), avec une fenêtre, un lit confortable, un air climatisé (aaaah), une salle de bains (re-aaaah), très propre et miraculeusement, vu le quartier, c'est très tranquille. Bon, la chambre est au 4ème étage sans ascenseur mais on ne peut pas tout avoir!
Nous allons ensuite au restaurant conseillé par Trip Advisor, qui n'a apparemment pas de contraintes budgétaires car 'les meilleurs rouleaux de printemps en ville' se trouvent dans un restaurant très chic de la zone chic de HCM, avec serveurs chics et tutti quanti. Bon, on s'entend que restau chic = une facture d'environ 20 $, mais payer un coke 50 000 dongs (2 $) alors que le matin même, il nous coûtait 10 000 dongs (40 cents), c'est un peu irritant. Les rouleaux de printemps ne sont pas si bons que ceux que nous avons mangé ailleurs, Jacques déplore leur goût de réglisse et je m'attriste des feuilles de riz trop molles et trop épaisses mais, bon, c'est bon quand même et ça fait du bien!
Petite balade ensuite dans le quartier autour de l'hôtel, on découvre la rue des partys (et des backpackers) dans laquelle les bars abondent et concourent à savoir qui aura la musique la plus bruyante et la plus dérangeante. C'est cacophonique et très difficile de circuler au milieu de la foule et des motocyclistes.
On se dépêche d'en sortir et de retourner à l'hôtel pour terminer la soirée plus tranquillement.
MARDI 16 AVRIL
Très bonne nuit dans notre petit hôtel de ruelle! Même en plein coeur du quartier-party de la ville, nous n'avons rien entendu, ouf!
Journée dans la grande ville, on commence par un petit déjeuner offert par l'hôtel. Bon, il ne faut pas être trop difficile et se contenter d'un oeuf brouillé et d'un pain français (plus genre panini que français, d'ailleurs) pas très frais.
Même à 8 heures du matin, on peut sentir que la journée va être TRÈS chaude, comme hier et avant-hier et demain... Nous sortons courageusement dans la fournaise et nous dirigeons vers le Musée de la guerre, à environ 2 km de marche. Le bruit dans les rues est assourdissant, surtout à cause des centaines de motos qui circulent constamment, à grands coups de klaxons.
Très belle et émouvante visite du Musée de la Guerre. Nous avons préféré la section 'Hommage aux photographes de guerre' qui présentait les photos de plusieurs photographes de guerre qui ont péri pendant leur travail. Je n'ai pas pu regarder les photos de la section sur les dégâts de l'agent orange (produit chimique aspergé par les américains et qui a eu des conséquences désastreuses sur la santé des gens et de leurs descendants). Quelques victimes de ce produit chimique présentaient leur travail artisanal dans une autre salle, et nous leur avons acheté un petit souvenir.
Quelle guerre atroce, quelle honte, quelle absurdité...
Nous allons prendre une liqueur et un sandwich dans un café voisin, en prenant bien soir, comme d'habitude, de repérer un ventilateur et de choisir une table pas loin.
Nous décidons ensuite de marcher vers le bord de l'eau, à quelques kilomètres de là, en passant par une avenue importante bordée par plusieurs bâtiments historiques. D'abord le fameux Independance Palace, puis la Poste, l'Opéra, quelques églises et autres.
C'est très moderne, très vivant, relativement propre, surprenant! Nous prenons quelques pauses dans des centres commerciaux climatisés dignes de nos plus beaux centres commerciaux (et même mieux - Versace, Vuitton, Rolex, etc. se disputent les clients).
Finalement, nous arrivons au bord de l'eau. Pas joli. Pas super aménagé, probablement plus vivant et plus beau en soirée, comme la plupart des bords de l'eau que nous avons vus.
On revient ensuite vers l'hôtel par un autre chemin, en arrêtant à quelques marchés.
Le "Independance Palace", un lieu historique qui passionne Jacques, tout heureux de passer devant!
L'édifice de la Poste et sa belle rotonde (ci-dessous)
Une église
L'opéra
Les bâtiments administratifs (style-genre mairie)
Finalement, nous arrivons au bord de l'eau. Pas joli. Pas super aménagé, probablement plus vivant et plus beau en soirée, comme la plupart des bords de l'eau que nous avons vus.
Il fait chaud!! Jacques a même craqué pour un joli éventail (ça lui va bien non?)
On revient ensuite vers l'hôtel par un autre chemin, en arrêtant à quelques marchés.
Dodo pas trop tard...
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