lundi 15 avril 2019

Dimanche 14 avril - Cat Tien

Lever à 6 h 00 pour aller voir le marché.  La famille du propriétaire est déjà levée et bien active, tout comme les habitants du village.  Le propriétaire nous conseille d'aller au marché avant de déjeuner, car à 7 h 30, ce sera déjà terminé (et c'est comme ça tous les jours!).  Nous nous y rendons à bicyclette, pas encore bien réveillés et nous stationnons nos bicyclettes dans ce qui ressemble le plus à un stationnement.  D'ailleurs un homme nous indique où les mettre et il y a de bonnes chances que ce soit le surveillant du stationnement, que nous devrons payer à notre retour.

Le surveillant en blanc (et nos vélos à gauche)

Nous faisons le tour du marché.  C'est surprenant de voir toutes les sortes de poissons frais (très frais même, la plupart sont encore vivants - et sont souvent préparés vivants, écaillés, éviscérés, beuh...).  Plusieurs morceaux de viande non identifiés aussi (et d'autres très identifiables).  Des légumes et des fruits dont nous ne connaissons pas la plupart.  Des poussins, bébés canards et...bébés chiens (que nous espérons destinés à agrémenter la vie d'une famille et non leur estomac!).



Des bébés poussins, canards et... chiens?  Espérons qu'ils ne sont pas tous pour la consommation!



C'est vivant, coloré, très agréable!  Nous regardons la section 'vêtements' car Jacques se cherche un t-shirt, le premier qu'il a acheté s'étant révélé trop petit.  La vendeuse lui déniche l'unique t-shirt à sa grandeur, un 5XL ha ha!  Ben oui, tout est fait petit, y compris les vêtements pour dames.  Les Vietnamiennes sont minuscules et toutes ravissantes.  Elles se cachent souvent le visage avec un masque et portent souvent des cotons ouatés avec un capuchon, et même des gants, alors qu'il fait 40 degrés!  Nous avons demandé à une Vietnamienne pourquoi et elle nous a dit que c'était pour se protéger du soleil...  Pour le masque, on ne sait pas.  Dans les grandes villes, peut-être le smog, mais à la campagne?

Nous revenons déjeuner à l'hôtel (l'éternel oeuf unique sur le plat et une demi-baguette française un peu sèche - on n'en peut plus des oeufs mais on n'est pas prêts pour le pho non plus).  La femme du propriétaire veut faire une photo avec nous pour mettre sur son site.  Pas de problème.

Nous partons ensuite à vélo vers le parc Cat Tien, à environ 1 km de l'hôtel.  Il nous faut payer 100 000 dongs pour chaque vélo + la traversée de la rivière en bateau pour accéder au parc, un autre 60 000 dongs par personne.  Donc un gros total d'une quinzaine de $ pour nous et les vélos.




Nous voulons aller jusqu'au lac des crocodiles (qui abrite vraiment des crocodiles), qui se situe à environ 11 km de l'entrée du parc, d'après la carte à l'entrée.  Nous commencons donc à pédaler, en arrêtant à chaque fois que nous voyons une pancarte annoncant un attrait du parc, ou un petit sentier.








La plupart des sentiers doivent se faire à pied mais, arrivés au jardin botanique qui couvre plusieurs acres de la forêt, nous découvrons un sentier en ciment et nous décidons de l'emprunter en vélo.  Nous sommes totalement seuls sur le sentier (heureusement, car il est très étroit et un peu plus haut que le sol donc il faut surveiller où nous mettons nos pneus pour ne pas avoir de mauvaises surprises.  Nous espérons toujours voir des animaux, surtout des gibbons qui sont les vedettes du parc, mais nous ne verrons que des centaines, des milliers de papillons qui nous accompagnerons tout le long de notre promenade!



Un peu de congestion aux points d'eau!

Le sentier en béton (très étroit) - Ben oui, des fois, on pousse le vélo, c'est plus sécuritaire!

Alors que nous sommes à environ 1 km du chemin principal, toujours sur le sentier en ciment dans la jungle, j'entends un grand cri de douleur derrière moi.  Je me retourne et je vois Jacques qui se tient le front et du sang qui coule abondamment entre ses doigts.  Je comprends rapidement qu'il s'est fait attaquer par une liane diabolique, innocente en apparence puisque je l'ai croisée moi aussi et elle n'avait l'air que d'une liane comme tant d'autres, pendouillante nonchalamment au milieu du sentier.  Mais, en réalité, elle est couverte de grosses épines dont l'une s'est plantée comme un hameçon dans le front de Jacques.  Ouch.

Trouvez la méchante liane (bonne chance) !

Le pauvre est encore sur son vélo mais il s'énerve à cause du sang qui coule partout, trébuche et, paf, le vélo tombe et Jacques avec, de tout son long par en arrière.  Heureusement, il ne se fait pas mal mais j'ai eu plus peur pour lui suite à sa chute que suite à sa blessure au front!  On sort les kleenex, l'eau, on éponge, on nettoie et 10 minutes après, l'homme est réparé et prêt à continuer.  En marchant.  Au moins jusqu'au chemin principal en tout cas, et en surveillant de près les vilaines lianes qui croisent son chemin.

Il fait chaud et plus nous pédalons, moins l'air nous rafraîchit et plus c'est difficile.  Nous croisons beaucoup de touristes qui semblent avoir décidé de marcher jusqu'au lac des Crocodiles (11 km à 40 degrés??? Pourquoiiii?).  Nous finissons par arriver à l'intersection où nous devons prendre un sentier (à pied, vélos interdits) pour rejoindre le lac des Crocodiles à ... 5km.  Quoi?  5 km ?  10 aller-retour?  Heu...Non merci.  Nous n'avons plus beaucoup d'eau et plus beaucoup d'énergie et la chaleur nous assomme bien trop pour envisager marcher un autre 10 km et refaire ensuite 11 km de vélo jusqu'au bateau.

Nous décidons donc de rebrousser chemin et nous reprenons la route vers l'entrée du parc, à 11 km de là.  Nous arrivons à l'entrée, pause-Pepsi, puis nous décidons d'aller explorer le chemin de l'autre côté (nous avons tourné à droite en arrivant, nous allons maintenant prendre le chemin vers la gauche).  Aucun attrait touristique ou naturel n'est indiqué de ce côté mais le chemin est joli et semble aller assez loin et j'ai toujours l'espoir de rencontrer des gibbons, surtout si nous nous éloignons des lieux touristiques du parc.

Nous roulons quelques kilomètres, c'est paisible, il n'y a personne, c'est beau.  Pas de gibbons.  Il fait décidément chaud.  Bon, on arrête un peu au bord de la rivière et nous rebroussons chemin.  Nous essayons de trouver un restaurant, sans succès, aussi nous retraversons la rivière en bateau (oups, le gros bateau fait la sieste, nous devons prendre un petit bateau à moteur, pas conçu pour transporter des vélos mais on y arrive quand même, plus ou moins élégamment.

Du côté du village, nous recherchons le restaurant tenu par une dame à qui Jacques a promis de revenir luncher chez elle après notre visite dans le parc mais il se trompe d'endroit et nous nous installons pour manger à un endroit avant de réaliser que le 'bon' restaurant était en face et que la dame est justement là, en train d'observer Jacques d'un air pas très amène.  Oups.  Bon.  Heureusement, la dame de notre restaurant est très gentille et nous mangeons très bien pour vraiment pas cher : 2 smoothies aux ananas, une bière, un café au lait froid et un plat de nouilles aux boeufs pour moins de 5 $.  Nous aurions bien voulu des rouleaux de printemps frais mais la dame nous dit que cela prend du temps à préparer et qu'elle pourra nous en préparer pour le soir si nous voulons.  Nous la remercions mais nous ne pourrons pas revenir dans le noir en vélo.  Super gentille.

Retour à l'hôtel, siesta, un peu de vélo pour trouver le temple bouddhiste dont n'arrête pas de nous parler notre hôte (et qui est très impressionnant en effet, surtout au beau milieu de nulle part!).

Jacques et ses z'amis les buffles


Les buffles au travail

Un gros temple au milieu des champs...

Le système d'irrigation des champs est fascinant

Retour en ville, arrêt 2 pour smoothies aux bananes.  On décide de ne pas changer de chambre.  Hôtel, souper, soirée relax.

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