Une femme étend des écorces de cannelle au bord de la route pour les faire sécher
Les laveurs de vaisselle
Pendant que Jacques finalise les bagages, de petits assistants s'occupent de la vaisselle.
Nous sommes sur la route vers 8 h 30, sans trop savoir où nous arrêterons. Pour l'instant, nous avons prévu d'arrêter dans un petit village à peu près à mi-chemin entre Prao (où nous sommes actuellement) et Dong Ha où nous prévoyons aller visiter quelques sites de la guerre du Vietnam.
La route est juste incroyable et pendant des dizaines de kilomètres, nous ne croisons que des vaches et quelques motocyclistes. La jungle nous entoure, c'est fabuleux. On essaie de ne pas penser à ce qui arriverait si on avait une crevaison mais, bon, ce n'est pas arrivé aujourd'hui, ouf!
Oups, la réalité se rappelle durement à nous alors que je vois soudain que l'aiguille de ma jauge d'essence se rapproche dangereusement du rouge. Et que je réalise que cela fait un bon moment que nous n'avons pas vu de station-service (ni d'ailleurs de maison) et qu'il ne semble pas y en avoir dans un rayon rapproché. Bon bon bon. Une maison! On arrête et on montre au propriétaire la jauge d'essence, il comprend notre problème (il ne comprenait pas 'pétrole' ou 'gaz') et nous dit que le village machin est à 2 minutes.
Ok. À vol d'oiseau. Heureusement, cela descend tout le long et 10-12 minutes plus tard, nous commençons à voir des maisons. Mais pas d'essence. Et nos demandes d'informations aux passants ne sont pas concluantes, un geste vague de la main 'par là' étant la réponse traditionnelle et frustrante. Finalement, nous finissons par en trouver chez un habitant qui nous la charge à un prix d'or mais, bon, je suis bien contente quand même!
Nous sommes dans une vallée parsemée de petits villages et de champs, la route est droite, un gros changement de la jungle et des routes zigzaguantes!
Nous arrivons au village où j'ai planifié arrêter pour dormir, mais comme il n'est que 12 h 30, nous décidons de manger et de continuer ensuite.
Notre nouvelle destination : Khe Sanh
C'est toujours très compliqué de trouver un endroit où manger le midi!! Soit c'est fermé, soit ils ne servent plus, soit ils n'ont que des jus ou du café... Après plusieurs essais infructueux, nous finissons par trouver un tout petit boui-boui un peu louche qui accepte de nous servir un lunch. Mais, comme la plupart du temps, pas de menu : on prend ce qu'on nous donne. Cette fois, c'est un genre de mélange 'touski', avec du riz, des vermicelles, un peu de porc, 2-3 crevettes (que je mange entières, trop petites et trop longues à décortiquer!), un oeuf dur et un bouillon vert avec un légume non-identifié que l'on nous sert souvent mais qui nous intrigue encore (rince-doigts, soupe, sauce à mettre dans le riz?).
C'est bon mais Jacques est un peu inquiet et son ventre gargouillant n'aide pas. Mais bon, un seul passage aux toilettes et ce sera réglé. Encore faut-il trouver des toilettes. Nous arrêtons dans un café un peu plus 'fancy' que les autres en espérant que les toilettes le seront aussi mais non. J'ai droit à mes premières toilettes turques (tellement mieux que ce que j'ai déjà eu!) et Jacques décide qu'il attendra d'être dans la jungle s'il ne trouve rien d'autre.
Il nous reste donc environ 60 kilomètres à faire jusqu'à Khe Sanh, lieu tristement célèbre de la guerre du Vietnam. Nous retrouvons les virages en lacets que nous aimons tant et rencontrons notre premier 'backpacker' de la journée à une station-service. Nous nous recroiserons deux fois pendant le trajet jusqu'à Khe Sanh.
Les gros tas par terre sont des bouses de vaches ou de buffles :-)
À 15 kilomètres de Khe Sanh, nous devons bifurquer sur une route beaucoup plus passante et nous retrouvons les gros camions et les dépassements difficiles. Beurk.
Nous sommes contents d'arriver à l'hôtel Hai Dang et encore plus contents qu'il y ait de la place et que la chambre soit correcte.
Nous nous installons, bonne douche, puis on ressort se promener et souper. Il n'y a pas grand chose à voir à priori mais j'ai trouvé l'adresse d'un bon restaurant et cela compense pour notre boui-boui du midi. La propriétaire est adorable et veut se faire prendre en photo avec nous et sa famille à la fin du repas (des sandwichs et des frites, pour faire changement des phos et du riz!).
LA photo, découverte quelques semaines après notre retour au Québec
Nous allons ensuite marcher vers la seule attraction de Khe Sanh qui ait attiré notre regard : une pagode en hauteur, illuminée de couleurs changeantes la nuit. Il fait nuit, nous ne passons pas inaperçus, les enfants nous disent bonjour, encore une fois, on dirait que nous sommes les seuls touristes en ville et que nous sommes une attraction! Les environs de la pagode sont déserts, sauf pour quelques jeunes qui trainent en scooter.
Notre trajet du jour : 204 km de moto, 3 km à pied
Résumé en vidéo de notre journée
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