Nous allons ensuite directement chez Easy Riders, la seule compagnie que j'ai trouvée qui louait des motos 'one-way' vers Dalat. À prix fort puisqu'il nous en coûtera presque 60 $ US, mais apparemment que la route en vaut la peine!
Nous retournons ensuite à l'hôtel chercher nos sacs et revenons chercher les motos. Jacques hérite d'une vieille picouille dont l'indicateur de vitesse ne fonctionne plus, avec des mauvais freins, et, surtout, sans klaxon, sans clignotant gauche et sans miroir gauche. Le plus grave étant le manque de klaxon, celui-ci étant vital pour survivre dans la circulation au Vietnam! Ma moto est plus récente et tout fonctionne bien.
Pour la première fois du voyage, nous nous perdons de vue dès le départ. Jacques a tourné à droite d'un autobus et m'a attendu ensuite, j'ai tourné à gauche et continué en pensant qu'il était devant moi. Le temps que nous réalisions que nous ne nous voyions plus, il était trop tard et nous étions trop loin l'un de l'autre pour communiquer avec notre super système de communication dans notre casque.
Heureusement, nos téléphones fonctionnaient et Jacques m'a appelée. Nous avons fini par nous retrouver, tout est bien qui finit bien.
Notre départ de Nha Trang
Nous voilà donc à rouler sur une autoroute (6 voies) et à chercher une station d'essence car les motos sont pas mal vides, comme chaque fois que nous en louons. Après quelques kilomètres et une consultation de Google Maps qui ne nous aide pas, nous arrêtons près d'un kiosque au bord de la route pour demander à un monsieur où trouver du pétrole et...il court nous en chercher chez lui et nous en met 6 litres en tout (en débordant allègrement de mon réservoir). Évidemment, 2 kilomètres après, nous croisons une belle station-service toute neuve...... Et une autre quelques kilomètres plus loin.
Nous voyons les montagnes au loin mais l'autoroute s'éternise et comme c'est la route la plus directe vers Dalat, je commence à avoir peur que ce ne soit que de l'autoroute tout le long avec les camions et les autobus en prime. Heureusement, après une vingtaine de kilomètres, nous commençons à monter dans les montagnes, la route se rétrécit et les gros véhicules disparaissent mystérieusement.
Et c'est vrai que c'est une route magnifique.
Il n'y a pas beaucoup de camions, mais quand il y en a, ils ne sont pas évidents à dépasser!
J'ai risqué ma vie pour prendre cette photo (alors que je stationnais tout bonnement et tout tranquillement sur le bas-côté en gravier et que j'étais presqu'arrêtée, la moto a juste dérapé et est tombée par terre. Je suis restée pas mal bête en voyant mon miroir revoler dans le fossé. Heureusement, seul le miroir y a goûté.
On a réussi à en remettre la moitié mais pas l'autre morceau.
La route d'où nous venons en bas
Un 80 kilomètres extraordinaire, dans des paysages très différents de ce que nous avons vu jusqu'à maintenant, surtout en approchant de Da Lat, alors que nous découvrons de plus en plus de serres et des cultures à perte de vue.
Notre arrêt pour le lunch, dans un petit restau d'un tout petit village (bonne jasette de Jacques avec un motocycliste vietnamien). Malgré les menus affichés, on n'a souvent pas le choix du plat et c'est le cas encore cette fois : riz et poisson. Très bon d'ailleurs.
Derrière le restaurant
Les champs de culture le long de la route
Serres et cimetière
Les fleurs sont mises à sécher sur les trottoirs
L'entrée à Dalat est épique, comme toutes nos arrivées dans des grosses villes et nous stressons un peu sur notre guidon mais tout se déroule bien et nous arrivons sans encombre près de l'hôtel Memory Inn, 16 $ CAD la nuit. Plus précisément en bas de la ruelle qui mène à l'hôtel. Par une petite côte étroite qui doit être genre à 35 % de dénivelé. Pas question que je monte ça, juste à la regarder j'ai le vertige et l'impression que ma moto va se renverser à l'envers si j'essaie de la grimper là. Nous stationnons donc en bas, je vais porter les sacs à l'hôtel en haut (super beau) et je rejoins ensuite Jacques pour que nous allions ramener les motos au bureau de Easy Riders à Da Lat, à 600 mètres de là (un peu plus, puisqu'on se perd - du coup, on se paie deux fois pour rien une intersection particulièrement pénible, en plus du rond-point maniaque près de l'hôtel).
Arrivée à l'hôtel
La côte (genre 45 %) pour aller à l'hôtel
Notre trajet : 119 km en moto
Déception, nos bagages, transportées par autobus de Nha Trang, n'arriveront pas avant 18 h. Bon, on se console avec un Frappucino pour moi et un smoothie aux fraises pour Jacques (qui goûte le Nestlé Quick aux fraises d'après Jacques), on fait mumuse avec un adorable chiot qui se pratique à descendre la chaine de trottoir au risque de se faire écraser (iiiii!).
Retour ensuite à l'hôtel dans notre super chambre, avec une immense fenêtre qui fait presque tout le mur du fond et une magnifique salle de bains (avec douche vitrée, pour une fois, tout le reste ne sera pas inondé quand nous prendrons notre douche!). La vue de la fenêtre est très belle aussi puisqu'on surplombe une partie de la ville.
Nous végétons quelques heures avant de ressortir pour le souper dans un restaurant-grill dont j'ai lu de bonnes critiques. En effet, il y a beaucoup de monde et nous nous installons à une table. Plusieurs clients ont une plaque devant eux, où grésille de la viande, et ça a l'air succulent. La serveuse nous apporte un grand pain croustillant et deux petits bols de sauce piquante pour tremper le pain. Nous commandons du boeuf à griller accompagné de nouilles frites et de légumes. La nourriture arrive assez rapidement et un serveur amène ensuite une plaque de fonte brûlante sur laquelle il dépose le boeuf cru que nous devons remuer avec des baguettes. Oh la la, cela cuit tellement vite et notre brassage n'est pas très efficace. L'huile gicle partout sur nous, pas super agréable! Les serveurs viennent à notre rescousse et se mettent à deux pour décoller la viande qui a un peu trop collé sur la plaque et pour la transférer ensuite dans une assiette. Nous sommes un peu penauds et un peu graisseux mais le tout est délicieux!
Ho ho, Houston, we have a problem!
Une petite fille de 5-6 ans passe avec un panier de sacs de mangues, elle est toute timide et j'ai du mal à comprendre le prix de ses mangues mais, quand Jacques sort un 20 000 dongs, elle s'anime, fait un grand sourire et nous fait signe que c'est le bon prix et est toute contente de mettre les sous dans son sac et de nous donner les mangues. Elle est trop mignonne et visiblement une favorite de plusieurs serveurs et serveuses dans le restaurant qui lui font de gros câlins et la chahutent.
Nous allons ensuite nous promener dans le centre-ville, près du lac et d'un quartier ultra-huppé, nous faisons le tour du 'Night Market' où on retrouve les mêmes produits au même prix partout (beaucoup de nourriture, des vêtements, des gugusses, des jouets, des souliers, des décorations...). Beaucoup de fraises, une spécialité de Da Lat (cultivées en serre), j'en achèterai demain pour y goûter, elles ont l'air trop bonnes! Et la nourriture habituelle des stands de rues (poulets entiers, fruits de mer bizarres, fruits inconnus, on ne reconnaît pas 90% de la nourriture vendue de toute façon). C'est très vivant, bruyant, coloré, avec encore des motos partout qui passe au milieu des gens dans les allées étroites entre les vendeurs, c'est quand même passablement dangereux et il faut vraiment faire attention.
Nous revenons vers l'hôtel en faisant un détour au bureau des motos pour récupérer nos bagages arrivées entretemps.
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