vendredi 22 mars 2019

Vendredi 22 mars - Ha Giang-Yen Minh

Je ne sais pas si c'est parce qu'on a déployé la moustiquaire au-dessus du lit mais la nuit a été bonne (toujours avec des bouchons dans les oreilles, par exemple!).  On se lève vers 7 h 00 et on se prépare très paresseusement.

Petit déjeuner de crêpes au chocolat et c'est le départ.  Le sac de sport sur le rack arrière, le sac à dos en avant, entre nos jambes, et c'est parti!  Quelques kilomètres plus loin, nous apercevons déjà les pics caractéristiques de la région de Ha Giang et la circulation devient de plus en plus fluide.  La route est belle, il fait beau, il y a toujours cette espèce de brume qui nous accompagne depuis le début du voyage et qui gâche un peu le paysage, mais, bon, il faut bien faire avec!



Notre route parmi les rizières

Arrêt café-coca-banane



On avale les kilomètres doucement.  On a seulement 98 kilomètres à faire jusqu'à notre premier arrêt-dodo, cela nous prendra 5 heures.  Mais là-dessus, il nous faut compter un petit détour sur un chemin recommandé par notre hôte à l'hôtel, qui nous permet de visiter un village ethnique, Nam Dam.  La route est étroite mais le paysage est vraiment bucolique et c'est très relaxant.






Nous arrêtons à un genre de cafétéria où grâce à notre logiciel de traduction, nous réussissons à commander un plat de poulet, riz et légumes.  Le poulet arrive et, heu, il n'y a pas un seul morceau que l'on reconnaît.  On a mangé des parties du poulet qu'on n'avait jamais mangées avant mais, une fois la graisse et les os enlevés, c'était bon (oui oui!).




Comme d'habitude, on n'arrive pas à terminer le riz et les légumes (servis en quantité industrielle à chaque fois!), la facture est adaptée aux touristes que nous sommes (10$ pour 2, c'est suspect quand on connaît les prix normaux pratiqués au Vietnam, mais bon, on a mangé, on ne peut plus trop protester!).  Nous repartons explorer les petites routes, on réussit à se perdre (surtout grâce à Google Maps qui nous dit n'importe quoi).


On se retrouve et on repart vers notre destination parmi les montagnes toujours plus belles.


Le trafic sur la route



Une pompe à essence typique (et bienvenue!)



Après une soixantaine de kilomètres parcourus, nous arrivons à une intersection qui indique notre destination (Yen Minh) à gauche (46 km) et à droite (21 km).  Nous décidons de prendre à droite mais nous nous rendons très vite compte que c'est une erreur, TOUS les camions passent par là et la route est horriblement mauvaise.  Après une centaine de mètres pénibles, nous revirons de bord et prenons la route la plus longue qui s'avère aussi la plus belle.


Le paysage est magnifique, même embrumé.  Et comme les camions prennent l'autre route (et ne sont pas autorisés sur celle-ci), nous ne croisons que des motos, la moitié conduites par des touristes comme nous, et quelques autos.  La route est bonne en général mais il faut quand même surveiller les trous et les parties défoncées qui nous surprennent parfois.  Parfois, nous pouvons faire une pointe de vitesse...à 50 km à l'heure, mais la plupart du temps, nous restons autour de 40 km heure.  Relax.


Nous arrivons vers 15 h 00 à Yen Minh.  Ce n'est pas une très belle ville (elle est même plutôt moche comparé à ce qu'on a vu déjà) mais l'hôtel est bien.  Avec salle de  bains et tous les gugusses habituels.  Y compris le matelas dur comme de la roche.  Pire que d'habitude (et ils sont durs les matelas vietnamiens!). Le Cao Nguyen Guesthouse, 10$ US par nuit.  Je préfère quand même les homestays (genre Bed and Breakfast), plus chaleureux et plus sympathiques.

Après une bonne douche, nous ressortons chercher un endroit où prendre un café.  Rien n'est trop trop attirant.  Nous tombons sur un espèce de marché intérieur, avec des stands qui semblent tous offrir la même chose (quincaillerie ou bouffe), très sombre.  Nous ne voyons aucun touriste pendant notre promenade mais tous les enfants nous crient 'Hello!' .

Soudain, je m'accroche le pied dans quelque chose et je perds l'équilibre en tombant par en avant.  J'essaie de me redresser mais je ne fais qu'aggraver les choses en accélérant ma chute vers la rue.  Bang, je sens mon menton qui heurte l'asphalte, suivi de mes dents (bruit extrêmement désagréable).  Je reste groggy quelques secondes, j'ai mal partout, coudes, genoux, menton, ma bouche saigne, j'ai peur pour mes dents.  Jacques est paniqué, il me prend dans ses bras, m'aide à me relever, une vendeuse m'amène une chaise et me montre le fil qui sort du trottoir et dans lequel j'ai trébuché.  Un autre monsieur traverse la rue pour voir si j'ai besoin d'aide.  Je me calme, j'éponge mes lèvres qui saignent et je vérifie que tout fonctionne.  Je m'aperçois rapidement que je vais survivre sans trop de séquelles ha ha.  Peut-être juste des lèvres à la Angelina Jolie.  Je remercie les gens qui m'ont aidé, rassure mon mari et nous continuons notre balade.



Nous arrêtons finalement à un café un peu plus propre que les autres, mais comme il est 17 h, on oublie le café, je prends un jus de poire ('avec de l'eau ?  Tu es sûre?', s'inquiète Jacques) et Jacques prend une bière.  Je me remets de mes émotions et nous repartons ensuite trouver un endroit où manger.  Bon, n'importe quoi va faire, en autant qu'il y ait du monde et une place pour s'asseoir.  On choisit de manger de la viande de chèvre (personne ne parle anglais ici, pas évident de communiquer!).  Encore une fois, plats immenses de riz et de légumes. Quant à la viande, une fois le gras et l'ail enlevés, il n'en reste pas beaucoup mais elle est très bonne.

Retour ensuite à l'hôtel et soirée tranquille.

Notre trajet aujourd'hui : 66 km en moto


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