- Le résultat de plusieurs mois d'apprentissage du vietnamien (un mélange de sites Internet, d'applications - dont Duo Lingo - et de 15 CD de Primsleur). En bonus, des dizaines de descriptions et de traductions de plats vietnamiens : apprendre le vietnamien
- Notre trajet (cliquer pour les détails)
- Et notre roadbook
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Jeudi 14 mars 2019
Le réveil sonne à 2 heures. Nous nous sommes couchés à 9 heures avec une tite pilule pour nous encourager à dormir et tous les téléphones bannis au sous-sol.
Ça a marché, nous sommes presqu'en forme et l’adrénaline fait le reste. Départ pour l’aéroport à 2h40, fébriles et anxieux de ne rien oublier dans nos sacs.
Nous voyageons léger : un petit sac de sport, dans lequel on a réussi à faire entrer notre casque de moto en écrasant tout consciencieusement autour, et un sac à dos où on fourre tout ce qui ne rentre pas dans le sac.
Nous n'avons pas à enregistrer nos bagages donc on passe directement dans dans la zone sécurisée.
3 heures plus tard, nous sommes dans l'avion. Même si c'est juste pour aller à Toronto, on est tellement contents de quitter la neige qui tombe à gros flocons collants à Montréal et le froid !!!
Escale de 2 heures à Toronto, on a le temps de visiter la moitié de l'aéroport pour rejoindre notre porte d'embarquement. Nos légers bagages nous semblent pas mal lourds!
Enfin, nous embarquons dans le Boeing 777 qui nous amènera en 16 heures à Hong-Kong, deuxième escale.
Vol sans histoire, pas trop de turbulences, pas reposant non plus malgré nos efforts pour dormir. On mange (3 repas servis), on regarde des films, dont 1991 qu'on regarde en simultané sur nos écrans.
Le 16 heures passe lentement mais beaucoup plus facilement que prévu. Jacques a juste hâte de retrouver un peu d'espace , son voisin étant légèrement "encombrant".
Nous passons par le cercle arctique puis au-dessus de régions désertiques de la Chine. C'est fascinant de voir de la glace et de la neige à perte de vue (sauf pour quelques lumières étrangement égarées dans cette immensité blanche).
La glace laisse ensuite la place aux montagnes désertiques, où la vie semble tout autant absente.
Enfin, la Chine rurale se déroule sous l'avion, peu de temps avant d'arriver enfin à Hong-Kong.
Notre prochain et dernier vol est seulement dans 4 heures. En attendant que la porte d'embarquement soit indiquée sur le tableau, nous nous écrasons sur une chaise inconfortable pour lire ou Interneter. Mais l'énergie commence à manquer et nous ressemblons de plus en plus à des zombies!
Arrivée à Hanoï, la couverture nuageuse qui nous a accompagnés tout le long depuis Hong-Kong est toujours là mais au moins il ne pleut pas.
On trouve facilement le kiosque de Viettel pour acheter des cartes SIM et un forfait pour un mois pour 14$, 7 gigs à haute vitesse. La vendeuse nous indique où trouver le bus 86 qui nous amènera en ville et on sort en sol vietnamien sans prêter attention aux appels des chauffeurs de taxi. Faisons semblant de savoir où nous allons!
On se dirige vers un groupe de personnes qui attendent à l'endroit indiqué par la vendeuse. Je demande à un des asiatiques si c'est bien l'arrêt pour le bus 86, en vietnamien. Il s'affole, sort son téléphone et Google Translate, je lui dis que je parle vietnamien, je me sens vraiment totalement nulle pendant qu'il pitonne fébrilement sur son téléphone pour essayer de traduire ce que je lui baragouine avec de moins en moins d'assurance. Le groupe bouge, on suit et je me rends compte qu'on a infiltré un groupe de coréens et leur guide qui se rendaient à leur autobus .
Oups, on regarde autour de nous et on finit par trouver l'arrêt du bus 86. Ouf.
Personne à l'arrêt, c'est un peu surprenant mais le bus arrive et on embarque par l'arrière. L'assistant du chauffeur vient nous débarrasser des 70 000 dongs que coûte le bus pour chacun de nous (environ 3.50 $) et on file vers Hanoï. Vite. Très vite! On traverse un pont magnifiquement illuminé et on découvre la ville et sa circulation légendaire. Même si on avait vu des photos, c'est surprenant de voir les scooters se faufiler n'importe comment avec leurs chargements parfois hétéroclites (bébé couché entre papa et maman, par exemple).
Je surveille Google Maps pour ne pas manquer l'arrêt et l'assistant du chauffeur me confirme qu'on est rendus. On descend, Hanoï, nous voilà!
On a environ 700 mètres à marcher jusqu'à l'hôtel, on expérimente nos premières traversées d'intersection entre scooters et autos. Eh boy, pas hâte de voir les grosses intersections! On zigzague moitié trottoirs, moitié rue, entre les tables, les stands, les motos stationnées, les flaques non-identifiées, les poteaux sur lesquels s'entrelacent des mètres de fils enchevêtrés qu'on évite de toucher. Une dernière intersection suicidaire et on aperçoit la minuscule ruelle qui abrite notre "homestay". On s'y engouffre, c'est un petit labyrinthe entre les maisons jusqu'au Hanoi Happy Family homestay, 16 $ CAD par nuit.
La grille est fermée mais une dame est couchée sur une planche, avec une petite fille, et elle se lève pour nous ouvrir. Nous comprendrons plus tard qu'elle passe la nuit sur sa planche, pour accueillir les voyageurs!!
Un peu de baragouinage FrancAnglaViet et nous nous retrouvons dans notre chambre. Oups. Comment dire. Ce n'est pas cher, 48 $ pour 3 nuits, mais, heu ... La chambre est correcte, propre, petit balcon qui donne sur le labyrinthe, assez loin de la rue bruyante. C'est surtout la salle de bains (partagée à 2 chambres) qui nous fait un peu tiquer. Elle est couverte de "mactac" sur les planchers et les murs, pas de bonde d'évacuation pour la douche, juste le trou où passe le tuyau d'évacuation de la toilette, donc on inonde quand on prend sa douche et ça reste inondé longtemps. Et une installation électrique qui fait peur. Le lavabo coule abondamment par le dessous mais, bon, ça ne fait qu'ajouter un peu plus d'eau à celle où nous pataugeons déjà.
On va chercher une grande bouteille d'eau en bas puis on retourne au 3ème, dans notre antre, déjà bien envahie par tout notre stock qu'on a sorti de nos bagages. On prend courageusement une douche (froide, pas envie d'essayer de comprendre ni de tester le chauffe-eau), je télécharge mes photos et dodo vers 9 h 30 après avoir rassuré nos enfants de notre survie.
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