dimanche 24 mars 2019

Dimanche 24 mars - Lung Cu-Du Gia

Lever vers 6 h 30.  Comme le propriétaire du homestay nous a dit qu'on pouvait se présenter à n'importe quelle heure pour le petit déjeuner, nous le prenons au mot et y allons immédiatement.  Oups, tout le monde dort encore.

Nous retournons donc faire nos bagages (que nous n'avons pas trop étalées cette fois, faute de place!) puis réessayons la salle à manger vers 7 h 00.


Le temps que Jacques installe nos sacs sur les motos, nous réussissons à trouver quelqu'un de debout, une jeune fille qui nous prépare des crêpes au chocolat et du café.  Le chocolat est bon, le café aussi, les crêpes moins.

Nous partons aussitôt après, vers 8 h 00.  Le propriétaire est venu nous saluer et nous offre gentiment un paquet de bonbons au gingembre qui nous sera fort utile lors de nos futurs voyages en autobus!


Nous avons mis nos imperméables car une petite bruine désagréable tombe et le paysage est presque complètement caché par la  brume.  À tel point que, à quelques kilomètres de notre point de départ, on ne voit presque plus rien et nous devons allumer nos phares pour nous assurer d'être vus.  Un peu décevant quand on sait le beau paysage qui nous entoure et qu'on ne peut pas voir!


Heureusement, le temps se dégage et nous pouvons quand même profiter de la vue.  Nous nous débarrassons même de nos imperméables, la pluie ayant cessé et le temps semblant s'éclaircir un peu.  Il ne pleuvra d'ailleurs plus de la journée et nous pourrons profiter du paysage, même si le temps restera gris (merci monsieur Météo, bel effort!).

Dès le départ du homestay, je remarque que ma moto ne tient pas bien la route et je surveille un peu la situation pour voir si c'est normal ou anormal.  Dix kilomètres après le départ, je décide que ce n'est pas normal et que la moto devient de plus en plus difficile à contrôler et nous arrêtons à un garage dans un petit village pour regonfler les pneus.  Une femme regonfle le pneu arrière mais, pfffff, il se dégonfle immédiatement.  Oups, pneu crevé.  Et bien crevé, comme nous le verrons quand le mécanicien sortira la chambre à air!  Heureusement, le-dit mécanicien est un pro et en 10-15 minutes, il a changé la chambre à air, regonflé et remonté le pneu, pour 3.50 $!



La route est magnifique.  Je suis un peu 'déçue' par la Dong Van Pass que j'ai tant entendue vanter comme étant la plus belle partie du circuit d'Ha Giang et qui est, certes, très belle, mais pas plus que bien des endroits que nous avons vus à Ha Giang (et que d'autres que nous verrons aujourd'hui!).  Nous croisons beaucoup de gens à pied ou en moto qui reviennent des marchés de la région (dimanche est jour de marché partout!), souvent chargés comme des mulets et, même parfois, en trainant une vache (ou même en portant un veau ou un cochon sur leur moto!).  Les femmes sont vêtues de vêtements très colorés, révélateurs de l'ethnie à laquelle elles appartiennent.













Je réalise tout à coup que ma jauge d'essence est dans le rouge aussi nous arrêtons dans le premier petit hameau rencontré pour y acheter de l'essence.  Qui se vend à la bouteille.  Rigolo.



Nous arrivons vers midi à Méo Vac.  J'y ai réservé un homestay mais nous décidons de continuer notre route, jusqu'à notre prochaine destination, à 70 km de là.  Nous arrêtons quand même diner à Méo Vac.  Jacques a envie d'un sandwich, sandwich ce sera.  Nous en profitons pour nous promener au milieu du marché de Méo Vac, qui est sur le point de se terminer.  Nous dénichons un endroit qui fait des sandwichs et ceux-ci s'avèrent délicieux (oeufs, viande non identifiée, coriandre, légumes...)


 


Un morceau d'ananas pour dessert et nous repartons, rassasiés.  Les 25 kilomètres suivants sont difficiles, la route est mauvaise, défoncée et nous passons notre temps à surveiller les trous et à essayer de les éviter tout en restant hors du chemin des véhicules venant en sens inverse (peu nombreux, heureusement).  Heureusement, ensuite, la route s'améliore.  Malheureusement, après 50 km, nous réalisons en arrivant à une intersection suspecte que nous nous sommes trompés de route et que nous devons rebrousser chemin sur 10 km.  10 km, cela n'a l'air de rien mais ici, cela signifie une heure de route de plus (20 km aller-retour).  M'enfin.  On se prend un petit café et on y retourne.










Les magnifiques rizières



Nous retrouvons le bon chemin et nous grimpons dans les montagnes.  Très haut.  Très très haut.  Le paysage est magnifique, un des plus beaux que nous avons vus jusqu'à maintenant et nous pensions avoir déjà vu le plus beau.  La route est très peu fréquentée, presqu'aucun camion, quelques autos, surtout des motos et des gens à pied.  Elle est aussi moins sécuritaire, pas de barrière au bord pour nous sécuriser un peu quand nous longeons les précipices mais c'est d'autant plus l'aventure et nous sommes extatiques





Nous arrivons au village de Du Gia où se trouve notre homestay, réservé il y a 2 heures, le BB Homestay, 9 $ CAD la nuit.  Nous le trouvons facilement, en plein coeur du village, mais, oups, ce n'est pas lui, nous c'est le BB Homestay 2 et une femme doit nous y amener car il est en-dehors du village.  En effet, nous devons la suivre un bon 10 minutes sur une petite route de campagne, avant qu'une autre femme, venue à notre rencontre, ne prenne le relais pour nous guider.  Le paysage est fabuleux, je suis aux anges.

Nous arrivons au homestay, une grande maison en bois sur pilotis.  On débarque les bagages, il y a plein d'enfants qui nous sourient et viennent nous voir.  Encore une fois, il faut laisser nos souliers sur le seuil et mettre des gougounes pour accéder aux étages des chambres.  Notre 'chambre' jouxte le dortoir et est minuscule.  Vraiment. Genre juste de la place pour un matelas pas super confortable et un peu d'espace pour mettre nos sacs.  Les murs ne font pas jusqu'au toit, donc on partagera nos conversations avec les gens du dortoir et avec ceux de l'extérieur.


Les enfants nous monopolisent aussitôt, ils sont tout heureux que je leur parle en vietnamien, me répondent patiemment (noms, âges...) et nous suivent partout (y compris dans la chambre).  Nous leur disons que nous voulons aller nous promener.  Dans notre tête, c'est tout seuls mais ils ne comptent pas nous laisser nous en tirer à si bon compte et décident de nous accompagner quand je leur dis qu'on va se promener.  Ils nous répètent 'đi chơi, đi chơi!' (aller faire du tourisme) et sont tout contents quand on accepte.


Alors nous voilà escortés par un joli groupe tout excité, auquel s'ajoutent quelques membres au fil de la promenade.  Les petites filles m'accompagnent en m'offrant des fleurs et les gars tiennent compagnie à Jacques.









Un petit garçon, plus timide et réservé que les autres, m'offre un joli bracelet fait de feuilles. Il est trop petit pour mon poignet, qu'à cela ne tienne , il m'en fait un autre.


Le jeu préféré des enfants : effeuiller des fougères et nous lancer les feuilles dessus en pluie.  Ils ne s'en lassent pas, nous oui, mais malgré l'aide de Google, impossible de leur faire comprendre d'arrêter.

On revient donc couverts de feuilles au homestay, avec l'intention d'aller se reposer, mais les petits gars convainquent Jacques de jouer au billard avec eux.


Je monte à la chambre et réussit à expliquer aux petites filles que je veux me reposer et que je les verrai plus tard (ti nua) et je relaxe un peu (malgré quelques petits visiteurs curieux qui viennent ouvrir la fenêtre ou la porte pour me voir.

Très bon souper, en compagnie de la famille et des autres touristes, des francais.  Beaucoup de saké et de nourriture mais tout est excellent !


On stresse un peu en surveillant le bébé de la famille qui se promène partout à 4 pattes et met tout dans sa bouche mais rien n'arrive. Dodo vers 10 h.

Notre trajet aujourd'hui : 117 km


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