Au programme aujourd'hui : location de moto à l'hôtel et direction temples, caverne et village flottant. Une cinquantaine de kilomètres en tout.
Comme prévu, avant, nous allons faire un tour de bateau incontournable à Ninh Binh, celui de Tam Coc. Nous avons réussi à nous lever tot, du coup, à 8 heures, nous sommes prêts à partir sur nos bolides (des scooters 50cc, haha), nous avons déjeuné et nos bagages sont entreposés chez la gentille propriétaire de l'hôtel (gentille tant qu'on finit son assiette, sinon attention!).
Au fond, l'entrée d'une caverne d'une longueur de 400 mètres environ et une petite partie de l'ile-poulailler de l'hôtel
Comme espéré, lorsque nous arrivons à l'embarcadère de Tam Coc, il y a très peu de monde et notre balade se fait très paisiblement au milieu des rivières et des montagnes. Quelques vendeuses en bateau essaient de nous vendre leur stock (des fruits et de la nourriture surtout) mais nous refusons et elles n'insistent pas.
Le débarcadère et les canots en attente
La balade dure environ 2 heures, nous donnons un pourboire de 100 000 dongs à notre rameuse qui a travaillé fort à ramer avec ses pieds. Elle semble contente, ouf. C'est très délicat les tips au Vietnam, ce n'est pas une pratique courante ni encouragée, mais dans certains endroits plus touristiques, cela change.
Nous reprenons nos motos et sortons de la ville pour nous diriger vers la pagode de Am Tien dont une des particularités est d'être abrité en partie dans une petite grotte qui servait de lieu de torture. Balade agréable autour du lac artificiel, il fait très chaud!
Encore beaucoup de marches...À 32 degrés, c'est dur.
Un petit vidéo de haut (pris sur Internet)
Presqu'en face, nous découvrons l'ancienne capitale du Vietnam en l'an 1000, Hoa Lu. Cette fois, nous nous faisons avoir par les '''surveillants" de moto qui insistent pour que nous stationnons notre moto sous leur surveillance (pour 10 000 dongs - 50 cents) avant d'entrer sur le site historique. Nous découvrirons ensuite que nous aurions très bien pu y entrer en moto et stationner plus près des lieux à visiter (et gratuitement). Bon. C'est bien beau pareil mais on commence à être un peu blasés des temples et des pagodes qui finissent par tous se ressembler.
Il est midi trente. Nous essayons vaguement de trouver un restaurant qui vendrait des sandwichs (banh mi), sans succès, aussi nous décidons de continuer jusqu'à notre prochaine destination : le village flottant de Kenh Ga. Mignon petit village, à l'architecture très différente de tout ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. Plusieurs habitants vivent et travaillent sur l'eau, dans de grandes péniches.
Après un effort vain d'acheter deux bananes d'une vendeuse sur le trottoir (qui ne vendait ses bananes qu'en grappe), nous décidons d'arrêter chez une habitante qui nous a invités à venir manger chez elle aloù rs que nous passions devant sa maison. Elle est très contente de nous voir arriver et nous installe dans sa cuisine, car il fait trop chaud dehors.
Elle nous propose du riz et de la viande (du boeuf), avec des légumes, nous sommes bien contents. Nous lui demandons innocemment si elle a du coke, elle semble un peu embêtée, nous dit qu'elle revient et part en scooter, en nous laissant tout seuls chez elle, avec son bébé d'un an qui grignote un biscuit sur une chaise, pas attaché, bien sûr. Il ne bougera pas de tout le temps que sa maman sera absente, nous regardant simplement d'un regard curieux.
10 minutes plus tard, elle revient avec deux Cokes et des légumes et commence à préparer le diner. En attendant, elle nous propose d'aller nous faire faire un massage (seulement 150 000 dongs - 7 $ - pour une heure) mais on décline. Une heure après notre arrivée, elle nous amène notre repas somptueux.
Nous jasons ensemble (de nos enfants respectifs surtout). Elle ne nous demande que 10$ pour le repas et nous salue très chaleureusement quand nous partons. Quelle belle rencontre!
Nous revenons tranquillement vers l'hôtel et nous nous arrêtons pour prendre un café dans le petit village de Tam Coc, juste avant l'hôtel. Nous nous amusons à regarder les scooters et leurs étranges chargements passer. Nous repartons ensuite pour l'hôtel où nous lirons pendant 2 heures avant d'appeler un taxi (Grab - équivalent de Uber) pour nous amener au terminus d'autobus.
Nous sommes une heure d'avance. Le point de rassemblement se situe devant un restaurant-agence de voyages et le propriétaire s'occupe de gérer les réservations, en demandant à tous ceux qui arrivent leur destination. L'endroit se remplit peu à peu de jeunes 'backpackers'. Nous avons l'air de vieux croulants, pfff. Un premier autobus arrive, le propriétaire appelle les heureux élus qui pourront y embarquer et rassure les autres (dont nous) qu'il y a 4 autres autobus qui arrivent, qu'il y en aura pour tout le monde. Un peu plus tard et un troisième autobus arrivé, il dit à tous ceux qui restent d'embarquer. Sauf nous. Nous, c'est le prochain, dit-il. Cela ne nous dérange pas trop, car à voir le monde qui embarque, il ne restera pas beaucoup de place et nous n'avons pas envie de dormir par terre (oui, ça arrive régulièrement quand les couchettes sont toutes occupées...).
Pendant que les autres embarquent, le propriétaire part conduire de jeunes backpackeuses à un hôtel. Alors que tout le monde est embarqué, la femme du propriétaire arrive et se met à donner des ordres à gauche et à droite, tout énervée. Et nous dit d'embarquer. Heu... Non! Elle parlemente, change d'idée, fait redescendre tout le monde, met une fille de côté, nous fait mettre nos bagages dans la soute, fait rembarquer tout le monde en vitesse, sauf la fille, nous dit d'embarquer aussi (on est résignés, on y va, surtout qu'elle nous affirme que c'est le dernier bus). Je ne prends pas de chance et je choisis les deux premières couchettes en vue, situées en avant, en haut. Nous avons gardé nos casques de moto et nos sacs à dos avec nous, autant dire qu'il ne reste presque plus de place pour nous sur les mini-couchettes! Enfin, on se tasse comme on peut et le bus part (après avoir finalement embarqué la dernière passagère).
Chauffeur cow-boy, on est bien content quand le bus s'arrête après 15 minutes et qu'il y a 30 minutes de pause (déjà!) et changement de chauffeur. Le nouveau chauffeur est un peu plus prudent à priori et je relaxe un peu. Je réussis même à somnoler vers 2 heures du matin quand soudain, je réalise que nous sommes passés de l'autoroute à 4 voies à une route montagneuse à 2 voies et que le chauffeur est soit en train de s'endormir, soit a sniffé un peu trop de coke (je ne niaise pas, il paraît que c'est très fréquent au Vietnam). En tout cas, il va tout croche, conduit plus dans l'accotement que sur la route et dépasse n'importe comment, à gauche, à droite, dans les tournants, à la dernière minute. Il zigzague dangereusement et je suis totalement terrorisée, persuadée que nous vivons nos derniers moments. Il fait même des étirements de bras, les deux bras en même temps, sans tenir le volant, se penche pour chercher quelque chose à côté de lui, renifle sans arrêt, se frotte les yeux, au secours!!!
Finalement, il tourne sur une route plus étroite et, dans un sens, c'est rassurant, car la route est abîmée et il n'a pas le choix de ralentir. De plus, il ne peut plus dépasser personne car il n'y a qu'une voie, et, ensuite, cela veut probablement dire que nous arrivons bientôt, ce que me confirme Jacques qui vient de se réveiller. Mon Dieu, j'ai peut-être une chance de survivre!!
Je n'ai jamais été aussi contente d'arriver à destination... Et de voir une gentille dame tenir une pancarte avec nos noms. Elle est en scooter mais, après ce que je viens de vivre, elle aurait pu être à pied que j'aurais été contente. Je mets mon casque, elle prend mes sacs, dit à Jacques qu'elle reviendra le chercher et nous partons. 10 minutes plus tard, nous sommes au Little Rock Homestay, 22$ CAD la nuit. Même s'il fait noir (4 heures du matin, quand même), ça a l'air super beau et notre bungalow est magnifique, avec vue sur la rivière, juste WOW!!! Je m'installe sur un hamac en attendant que notre hôte revienne avec Jacques et nous finissons ensuite notre nuit beaucoup plus sereinement que nous l'avons commencée...
Elle nous propose du riz et de la viande (du boeuf), avec des légumes, nous sommes bien contents. Nous lui demandons innocemment si elle a du coke, elle semble un peu embêtée, nous dit qu'elle revient et part en scooter, en nous laissant tout seuls chez elle, avec son bébé d'un an qui grignote un biscuit sur une chaise, pas attaché, bien sûr. Il ne bougera pas de tout le temps que sa maman sera absente, nous regardant simplement d'un regard curieux.
10 minutes plus tard, elle revient avec deux Cokes et des légumes et commence à préparer le diner. En attendant, elle nous propose d'aller nous faire faire un massage (seulement 150 000 dongs - 7 $ - pour une heure) mais on décline. Une heure après notre arrivée, elle nous amène notre repas somptueux.
Nous jasons ensemble (de nos enfants respectifs surtout). Elle ne nous demande que 10$ pour le repas et nous salue très chaleureusement quand nous partons. Quelle belle rencontre!
Retour à Tam Coc
Nous revenons tranquillement vers l'hôtel et nous nous arrêtons pour prendre un café dans le petit village de Tam Coc, juste avant l'hôtel. Nous nous amusons à regarder les scooters et leurs étranges chargements passer. Nous repartons ensuite pour l'hôtel où nous lirons pendant 2 heures avant d'appeler un taxi (Grab - équivalent de Uber) pour nous amener au terminus d'autobus.
Nous sommes une heure d'avance. Le point de rassemblement se situe devant un restaurant-agence de voyages et le propriétaire s'occupe de gérer les réservations, en demandant à tous ceux qui arrivent leur destination. L'endroit se remplit peu à peu de jeunes 'backpackers'. Nous avons l'air de vieux croulants, pfff. Un premier autobus arrive, le propriétaire appelle les heureux élus qui pourront y embarquer et rassure les autres (dont nous) qu'il y a 4 autres autobus qui arrivent, qu'il y en aura pour tout le monde. Un peu plus tard et un troisième autobus arrivé, il dit à tous ceux qui restent d'embarquer. Sauf nous. Nous, c'est le prochain, dit-il. Cela ne nous dérange pas trop, car à voir le monde qui embarque, il ne restera pas beaucoup de place et nous n'avons pas envie de dormir par terre (oui, ça arrive régulièrement quand les couchettes sont toutes occupées...).
Pendant que les autres embarquent, le propriétaire part conduire de jeunes backpackeuses à un hôtel. Alors que tout le monde est embarqué, la femme du propriétaire arrive et se met à donner des ordres à gauche et à droite, tout énervée. Et nous dit d'embarquer. Heu... Non! Elle parlemente, change d'idée, fait redescendre tout le monde, met une fille de côté, nous fait mettre nos bagages dans la soute, fait rembarquer tout le monde en vitesse, sauf la fille, nous dit d'embarquer aussi (on est résignés, on y va, surtout qu'elle nous affirme que c'est le dernier bus). Je ne prends pas de chance et je choisis les deux premières couchettes en vue, situées en avant, en haut. Nous avons gardé nos casques de moto et nos sacs à dos avec nous, autant dire qu'il ne reste presque plus de place pour nous sur les mini-couchettes! Enfin, on se tasse comme on peut et le bus part (après avoir finalement embarqué la dernière passagère).
Chauffeur cow-boy, on est bien content quand le bus s'arrête après 15 minutes et qu'il y a 30 minutes de pause (déjà!) et changement de chauffeur. Le nouveau chauffeur est un peu plus prudent à priori et je relaxe un peu. Je réussis même à somnoler vers 2 heures du matin quand soudain, je réalise que nous sommes passés de l'autoroute à 4 voies à une route montagneuse à 2 voies et que le chauffeur est soit en train de s'endormir, soit a sniffé un peu trop de coke (je ne niaise pas, il paraît que c'est très fréquent au Vietnam). En tout cas, il va tout croche, conduit plus dans l'accotement que sur la route et dépasse n'importe comment, à gauche, à droite, dans les tournants, à la dernière minute. Il zigzague dangereusement et je suis totalement terrorisée, persuadée que nous vivons nos derniers moments. Il fait même des étirements de bras, les deux bras en même temps, sans tenir le volant, se penche pour chercher quelque chose à côté de lui, renifle sans arrêt, se frotte les yeux, au secours!!!
Finalement, il tourne sur une route plus étroite et, dans un sens, c'est rassurant, car la route est abîmée et il n'a pas le choix de ralentir. De plus, il ne peut plus dépasser personne car il n'y a qu'une voie, et, ensuite, cela veut probablement dire que nous arrivons bientôt, ce que me confirme Jacques qui vient de se réveiller. Mon Dieu, j'ai peut-être une chance de survivre!!
Je n'ai jamais été aussi contente d'arriver à destination... Et de voir une gentille dame tenir une pancarte avec nos noms. Elle est en scooter mais, après ce que je viens de vivre, elle aurait pu être à pied que j'aurais été contente. Je mets mon casque, elle prend mes sacs, dit à Jacques qu'elle reviendra le chercher et nous partons. 10 minutes plus tard, nous sommes au Little Rock Homestay, 22$ CAD la nuit. Même s'il fait noir (4 heures du matin, quand même), ça a l'air super beau et notre bungalow est magnifique, avec vue sur la rivière, juste WOW!!! Je m'installe sur un hamac en attendant que notre hôte revienne avec Jacques et nous finissons ensuite notre nuit beaucoup plus sereinement que nous l'avons commencée...
Notre trajet aujourd'hui : 9 km en bateau, 75 km en moto et 372 km éprouvants en bus
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